R & F : On assiste aujourd'hui à une véritable polarisation des jeunes Anglais sur votre image. Ils veulent vous ressembler, agir comme vous, etc. Quelle est votre attitude en face de ce phénomène, de votre … pouvoir ?

M.B. : Je ne suis pas du tout persuadé que ce pouvoir existe; je n'ai jamais vraiment cru à la puissance des rock stars sur leur auditoire, je veux dire en dehors du moment même la musique. Mon public est sans doute heureux d'entendre ma musique, mais je suis sûr qu'il y a des limites à ses facultés d'identification et de «suite» : si je me coupais les cheveux demain, il ya a peu de chances pour que ces gens en fassent tous autant, du moins j'espere. Voilà pourquoi je ne crois pas avoir de réel pouvoir sur eux, pourquoi je ne considère pas qu'il y ait danger.

R & F : Regrettez vous parfois le temps de Tyrannosaurus Rex, quand tout était plus calme ?

M.B. : Non, dans la mesure où but d'un artiste du rock est de se faire entendre du plus grand nombre possible.

R & F : Comment s'est effectuée la transition de la musique acoustique à l'électricité ?
M.B. : J'ai toujours aimé le rock, donc la musique électrique, et les chanteurs que j'écoute le plus sont les chanteurs des débuts du rock. Ce changement n'a donc pas été une décision brutale mais le résultat d'une évolution progressive, la mise en forme d'une vieille idée.

photo : Slogan (pleine page)

R & F : Pour combien est Tony Visconti, votre producteur, dans cette évolution ?

M.B. : Pour beaucoup. Je veux dire que nous travaillons ensemble depuis si longtemps qu'il sait exactement ce que je veux. Ainsi ce son que nous avons aujourd'hui, je savais depuis longtemps que je le voulais et c'est Tony qui s'est chargé, techniquement, de le reproduire parfaitement. Aujourd'hui je peux entrer dans n'importe quel studio et Tony trouvera mon son en un instant. Nous avons été dans bien des studios «The Slider» (nouvel album) a, par exemple, été enregistré en Angleterre, en France et aux USA, et personne ne serait capable de déceler la différence. C'est une question de prise de son, pas de studio.

R & F : Pourquoi enregistrer en France? Je veux dire qu'il n'y a rien là qu'on ne trouve en Angleterre ou aux USA sur le plan de l'équipement.
M.B. : Tout simplement un problème de taxes.

R & F : D'où viennent votre batteur et votre bassiste? De vieux amis?

M.B. : Absolument pas: quand nous avons décidé de former un groupe, nous avons publié une annonce dans le Melody Maker et auditionné des dizaines de musiciens; ces deux-là ont fait l'affaire …

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